L’Unaf a rencontré la ministre des solidarités et des familles, Aurore Bergé
Le 28 août 2023, la Présidente de l'Unaf, Marie-Andrée Blanc et Guillemette Leneveu, Directrice Générale, ont rencontré, pour une première prise de contact, Aurore Bergé, ministre des solidarités et des familles, accompagnée de David Blin, directeur adjoint de cabinet, chargé de l'enfance, de la parentalité et des politiques sociales et familiales. Des échanges très fructueux pour faire avancer la politique familiale.
Cet entretien a été l’occasion, pour l’Unaf, de lui présenter le rôle de l’Unaf et les services et actions déployés sur l’ensemble du territoire, par le réseau des Udaf et Uraf et par les associations familiales.
La ministre, de son côté, a présenté sa vision de la politique familiale.
Les sujets abordés lors de cet entretien ont porté sur l’amélioration du congé parental réclamé de longue date par l’unaf et sur lequel la ministre a émis, dès cet été, des positions favorables. L’Unaf souhaite notamment un congé parental mieux indemnisé (75% du revenu professionnel) jusqu’au 1 an de l’enfant avec option plus longue notamment à temps partiel et ce, dès le PLFSS 2024.
Autres propositions fortes portées par l’Unaf et gage de réussite pour la mise en place du service public de la petite enfance (SPPE) :
- la compétence obligatoire des communes pour la création de modes d’accueil individuel et collectif ;
- Un reste à charge plafonné à 500€ maximum pour un place d’accueil à temps plein
Par ailleurs, l’Unaf a alerté sur trois sujets majeurs, sources d’inquiétude pour les familles :
- la réforme du Complément mode de garde : Il est annoncé que 43 % des familles seraient perdantes et verraient donc leur reste à charge augmenter. L’Unaf souhaite être associée aux discussions pour revoir ce dispositif.
- le coût des crèches est problématique pour les familles : il est essentiel de ne pas augmenter les tarifs en déplafonnant les tarifs des crèches ce qui pénaliserait les couples bi-actifs au détriment de leur pouvoir d’achat, avec des conséquences pour leur emploi ;
- la place et le financement des crèches privées lucratives : l’Unaf a demandé une remise à plat du système compte tenu du coût exorbitant pour les familles. Par l’explosion de leur nombre, le développement de ces crèches a asséché le financement public des autres modes d’accueil sur la période de la précédente COG Etat-Cnaf.
L’Unaf a également abordé la question du pouvoir d’achat des familles liée à l’inflation et à la non-revalorisation des prestations familiales. L’Unaf a souligné les préjudices subis par les parents des classes moyennes du fait de l’augmentation des plafonds qui les excluent et de la réduction des prestations devenues de plus en plus ciblées.
Dans le champ du soutien à la parentalité, la ministre et l’Unaf convergent sur l’importance d’un accompagnement des parents et sur la place à donner aux pères, point sur lequel l’Unaf a mené une large réflexion et émis des propositions. L’Unaf avait d’ailleurs consacré, en 2019, un numéro de sa revue « Réalités Familiales » sur ce thème : « Être père aujourd’hui ».
Les sujets liés au numérique ont aussi été abordés, l’Unaf rappelant le rôle majeur qui lui a été confiée par le Gouvernement à travers l’animation du dispositif « Parents, parlons numérique ».
S’agissant de la chute continue de la natalité, l’Unaf a rappelé le projet du Ministère d’organiser la Conférence des Familles fin 2023 sur cette thématique. Ce sera l’occasion pour l’Unaf, de publier l’enquête annuelle de son Observatoire des familles qui porte, pour 2023, sur les freins à la réalisation du désir d’enfants. La ministre s’y est dite favorable.
Parmi les autres sujets évoqués : la cérémonie de la médaille de l’enfance et des familles à l’Elysée, la stratégie de soutien aux aidants familiaux ainsi que les dossiers en lien avec les solidarités et l’autonomie (handicap, grand âge), en particulier autour de la protection juridique des majeurs.
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