Représentation

L’Unaf intervient lors du CA de la Cnaf devant Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles

Lors de la séance du Conseil d'administration du 5 septembre 2023, Madame Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles est venue présenter ses priorités pour son ministère et notamment son souhait d'une mise en place rapide d'un congé parental rénové, plus court et mieux rémunéré. À cette occasion, Jacques Buisson, Chef de file de la délégation Unaf à la Cnaf, a rappelé dans sa déclaration, les attentes des familles sur ce congé, sur la réforme du CMG (Complément mode de garde) et sur les services aux familles notamment ceux visant à une meilleure conciliation vie familiale vie professionnelle. Déclaration en ligne.

Famille

Dans sa déclaration, Jacques Buisson, Chef de file de la délégation de l’Unaf à la Cnaf, a rappelé que la réforme du congé parental d’éducation est une demande forte de l’Unaf et des familles, un levier d’égalité femmes-hommes et un axe pleinement intégré dans l’idée d’un service public de la petite enfance.

Il est également intervenu sur deux points d’inquiétude pour l’Unaf : la réforme du CMG, qui, dans les paramètres choisis est encore trop pénalisante pour les familles, et sur la place du secteur privé lucratif.

Déclaration de l’Unaf lors du CA de la CNAF du 5 septembre 2023 en présence d’Aurore Bergé, ministre des solidarités et des familles

Madame la ministre,

vous avez pris des positions publiques en faveur d’un congé parental plus court, mieux indemnisé : nous nous réjouissons beaucoup de ces premières annonces qui vont entièrement dans le sens de ce que l’Unaf demande depuis des années.


C’est une demande forte des familles, un levier d’égalité femmes-hommes et un axe pleinement intégré dans l’idée de service public de la petite enfance. Pour autant, tant que le SPPE ne répond pas à tous les besoins, il faut préserver l’indemnisation du congé parental, pris à temps plein ou partiel, jusqu’à l’entrée en maternelle. Cette indemnisation devra aussi rester possible pour les parents dont les enfants requièrent une présence renforcée (prématurité, naissances multiples ou rapprochées, maladies chroniques, handicap, adoption…), ou pour les situations de travail incompatibles avec des modes d’accueil extérieurs. Dans tous les cas nous souhaitons des avancées concrètes dès le PLFSS 2024.
Sur l’accueil du jeune enfant, nous avons deux points de vigilance sur lesquels l’Unaf a plusieurs fois alerté. D’une part la réforme annoncée du complément mode de garde (CMG) qui est positive dans ses principes, mais, avec au moins 43% de familles perdantes et la suppression de son bénéfice dans certaines situations, elle reste trop pénalisante. Nous attendons qu’une véritable négociation sur ses paramètres s’engage, pour éviter un impact négatif aussi large qui serait un mauvais signal pour le démarrage du SPPE.


D’autre part, nous continuons à alerter sur la place prise par le secteur privé à but lucratif dans l’accueil collectif ces dernières années : alerte, en raison de tarifications qui excluent de nombreuses familles, et d’un modèle économique problématique pour le bon usage des fonds publics. De nombreux CA de Caf partagent nos inquiétudes, nous avons d’ailleurs aujourd’hui pour ce CA 5 motions sur ce sujet sur les 12 présentées. Nous comptons sur les pouvoirs publics pour enfin permettre une meilleure régulation de ce secteur.


Enfin, l’Unaf a marqué son approbation de la COG État – Cnaf signée en juillet, en saluant de nombreux points positifs. Nous restons néanmoins en attente d’éléments prioritaires et d’indicateurs précis en matière de soutien à la parentalité. Quant à l’accueil périscolaire, nous attendons des avancées plus concrètes et des moyens réalloués sur ce secteur pour répondre aux attentes de conciliation vie familiale vie professionnelle au-delà des trois ans de l’enfant.


Nous sommes confiants dans la capacité de votre ministère à avancer sur ces différents points.